Témoignages

Découvrez notre mini-série sur l’insertion professionnelle !

Physiothérapeute et aveugle – Insertion professionnelle

Christian Pernet est aveugle et possède son propre cabinet de physiothérapie. Il a dû se reconvertir après un accident qui a causé sa cécité et est devenu physiothérapeute indépendant. Grâce à des synthèses vocales installées sur son ordinateur et sur sa machine d’électrothérapie, il peut soigner et pratiquer son métier de manière tout à fait autonome. De simples aménagements, comme des rideaux pour séparer les lits de physiothérapie, lui permettent de se déplacer très facilement. Sa collègue, Isabelle, l’aide dans son travail notamment pour la lecture des ordonnances de médecin qui ne peuvent pas être lues par des appareils auxiliaires. Elle salue la mémoire du physiothérapeute qui ne manque jamais de corriger ses oublis!

Fleuriste et malvoyante – Insertion professionnelle

Léa, 25 ans et atteinte du syndrome d’Usher, est malvoyante et malentendante. Malgré son handicap, elle travaille comme fleuriste dans un centre commercial, chez Inspiration Végétale, à Fribourg. Grâce à certains aménagements sur son lieu de travail, elle peut réaliser ses tâches comme ses collègues. Sa patronne, Carole Curdy-Juilland, raconte comment s’est déroulé le processus d’engagement de la jeune fleuriste, ses craintes du début rapidement effacées par le caractère et l’envie de travailler de Léa. Elle a aussi fait appel à la Fédération suisse des aveugles et malvoyants pour l’aider à mettre en place des moyens auxiliaires pour permettre à son employée de travailler au mieux.

Juriste et aveugle – Insertion professionnelle

Bien qu’il soit aveugle, Alain est juriste à la Radio télévision suisse (RTS). Il utilise des moyens auxiliaires pour lui permettre d’être un collaborateur comme un autre et utilise une synthèse vocale ainsi qu’une ligne braille. Sa responsable, Michèle Steudler, salue les compétences professionnelles de son collaborateur. Elle met en avant la manière dont Alain sensibilise ses collègues au handicap avec humour et bienveillance. Grâce à cette collaboration, l’équipe est bien plus ouverte et solidaire. Son conseil aux employeurs qui hésitent à engager une personne aveugle ou malvoyante, c’est de prendre en compte le côté humain et de ne pas se focaliser sur le handicap visuel !

Employé de commerce et aveugle – Insertion professionnelle

Dann Dupraz à 33 ans et est aveugle. Son travail consiste à tester l’accessibilité des applications développées par Softcom. Ce jeune employé de commerce a été mis en contact avec son patron, Remy Tzaud, grâce à la Fédération Suisse des aveugles et malvoyants (FSA) qui a débouché par un premier stage, puis sur son engagement au sein de l’entreprise. Remy Tzaud nous explique la raison pour laquelle il a contacté la FSA ainsi que son choix d’engager Dann. Pour lui, le handicap n’est pas important, ce qui l’est réellement, ce sont les compétences professionnelles de son employé. Avec l’aide de moyens auxiliaires ainsi que de son chien d’aveugle, Dann apporte un véritable bénéfice pour l’entreprise qui a pu développer son offre de service.

L’intégration universitaire avec le soutien du service pédagogique itinérant

En septembre 2018, après avoir obtenu ma maturité, j’ai décidé de poursuivre ma carrière d’étudiant à la faculté de droit de l’Université de Fribourg. Une nouvelle aventure qui s’est avérée riche et passionnante, de part l’enseignement et les personnes que j’ai été honoré de rencontrer. Dis comme cela, il semble facile pour une personne ayant des problèmes de vue d’ intégrer cet environnement universitaire. C’est ce que certaines personnes croient naïvement, mais malheureusement, ces individus n’arrivent pas à voir ce qu’il se passe réellement, bien que leurs yeux fonctionnent bien…

Pour bien débuter mon cursus universitaire en droit, j’ai bénéficié de l’aide de Aline Leavy en plus de celle de l’université. PORTAILS m’a soutenu est me soutient encore dès que je les sollicite. Des fois, ce sont même eux qui prennent les devants pour prévoir les besoins spécifiques ou les choses auxquelles il faut faire attention. Je peux vous le confirmer moi-même surtout en cette période d’examens…

Ce sont des choses simples (mise en place d’une personne pour repérer les lieux, transcripitons des documents, recherche en bibliothèque, etc…). Dieu sait à quel point la liste est longue, je pourrais encore remplir une page rien qu’en citant toute l’aide dont je bénéficie via PORTAILS.

Mise à part le côté professionnel, c’est aussi un soutien psychologique, j’ai la réelle impression qu’au bout d’un certain temps, une vraie relation se crée entre la personne qui soutient et la personne qui est soutenue de sorte à ce que la personne qui aide l’étudiant arrive à connaître instinctivement ses besoins.

Ces personnes-là, rendez-vous en bien compte, chers lecteurs, arrivent à gérer ce métier qui n’est pas des plus faciles tout en réussissant à maintenir leur train de vie personnel bien que des fois, j’ai la vague impression qu’elles sont obligées de la mettre entre parenthèse pour traiter un besoin urgent pour l’étudiant.

Finalement, je vous le dis, je n’aurais jamais pu faire ce que je fais actuellement sans l’aide de PORTAILS via Aline Leavy et toute l’équipe qui travaille derrière, de sorte à ce que nous, personnes handicapées de la vue, puissions nous épanouir.

Ces personnes, malgré le fait que peu de gens ignorent leur importance vitale qu’elles ont en endossant ce rôle, méritent la reconnaissance et le respect de tous.

C’est une cause des plus nobles et je les remercie pour leur travail gargantuesque !

– Timeth Thanabalasingam, étudiant en droit à Fribourg


Ma reconversion professionnelle avec le soutien de Portails

Au début de l’année 2018, alors que je travaillais dans le domaine de la comptabilité, mes yeux ont dit stop. Après des investigations médicales, le verdict tombe: je ne peux pas reprendre mon métier, il est inadapté à ma capacité visuelle. Quand mon ophtalmologue m’a dit « vos yeux sont capables de courir 100m et vous leur imposez un marathon par jour », j’ai réalisé que j’avais fait fausse route dans mon choix professionnel et qu’il fallait que je tourne la page et reparte de zéro dans un autre domaine.

Je pars donc dans le projet de devenir physiothérapeute. Cependant, je me suis très vite rendu compte qu’un obstacle se présentait sur ma route: l’examen de régulation pour entrer en HES physiothérapie. En effet, il se compose de plusieurs tests, dont certains sont inaccessibles avec mon handicap visuel. Je prends rendez-vous avec la HES à Genève, car on me l’a présentée comme celle qui prenait les personnes avec un handicap visuel en Suisse romande pour la filière physiothérapie, pour discuter de l’accessibilité de l’examen de régulation. C’est à ce moment-là que je rencontre, un peu par hasard en week-end de ski, une amie d’Aline Leavy, qui me parle du travail de Portails et me conseille de contacter Aline dont elle me donne l’adresse e-mail. Aline me répond très rapidement et me propose de m’accompagner au rendez-vous à Genève. Elle m’a été et m’est toujours d’une aide très précieuse, elle connaît très bien les lois en matière d’intégration des personnes avec un handicap visuel, et a l’expérience des séances avec les écoles. Seule, je ne m’en serais pas sortie. Mais impossible ne doit pas faire partie du vocabulaire d’Aline, et elle a pris en main les démarches auprès de la HES-SO afin que l’examen de régulation soit accessible aux personnes avec un handicap visuel. Grâce à elle, je n’ai plus eu à m’en préoccuper et pu me concentrer sur mon année de modules complémentaires. Là encore, avec son soutien et celui de son équipe pour organiser des séances avec l’école et m’y accompagner pour leur expliquer mon handicap et mes besoins, adapter les supports de cours et les examens, et surtout une grande disponibilité et flexibilité pour régler des urgences, des choses non anticipées qui m’arrivent dessus et qu’il faut régler rapidement car l’examen est tout bientôt là… et cela même parfois au détriment de ses congés et sa vie privée.

Etant en reconversion AI, il était nécessaire que j’aie un plan B au cas où je n’étais pas retenue à l’issue de la régulation, sans quoi je risquais de perdre mes indemnités journalières. Là encore, Aline Leavy m’a aidée et soutenue en faisant des recherches et prenant des contacts en France et en Belgique notamment. Elle a également été un soutien moral très important dans mes moments de doutes et de découragement dans cette période d’incertitude avec le coronavirus qui a reporté les examens de régulation et rendu les démarches compliquées pour mon plan B belge car les frontières étaient fermées et à distance ce n’était pas simple. Tout s’est fait plus tard et je stressais énormément de me retrouver sans place à la rentrée de septembre. Mais Aline ne s’est pas découragée, a travaillé sans relâche pour ne pas que je me retrouve dans cette situation, et elle a tellement bien géré qu’au final j’ai même eu le choix de la place. La fin du travail pour Portails? Oh non, une nouvelle aventure, qui dit nouvelle école dit nouvelles personnes à sensibiliser au handicap visuel et ce qu’il implique, des recherches de solution quand les outils utilisés par l’école, notamment pour les examens, ne sont pas accessibles, et en cette période en plus le défi des cours à distance…

Bref, vous l’aurez compris par ces quelques lignes, qui ne sont pas exhaustives, que le travail de Portails est bien plus vaste que l’adaptation des supports de cours et des examens, et souvent invisible de l’extérieur. Sans Aline Leavy et son équipe, je n’en serais pas là où j’en suis actuellement. Un grand merci à eux pour leur travail remarquable et indispensable pour me permettre de suivre ma reconversion professionnelle dans les meilleures conditions possibles.

Sylvie Lièvre, étudiante en physiothérapie à la HES-SO Valais


L’insertion dans la vie professionnelle

Christian pernet, aveugle et physiothérapeute indépendant

Installé à Morges dans son cabinet de physiothérapie, Christian pratique le métier de physiothérapeute depuis plus de 20 ans déjà.

Menuisier de formation, il a dû se reconvertir dans une autre profession après un accident survenu au mois d’août 1989 qui, après plusieurs opérations, lui causa sa cécité.

Malgré cela, Christian peut travailler de manière complétement autonome. Grâce à des moyens auxiliaires comme les synthèses vocales installées sur son ordinateur de bureau et sur la machine d’électrothérapie, il peut soigner et pratiquer son activité sans problème. L’aménagement de sa place de travail l’aide à se déplacer, notamment en suivant les rideaux qui délimitent chaque espace de soin.

Vous pouvez retrouver son témoignage complet en vidéo sur la page Insertion professionnelle – PORTAILS !

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Léa Rey, malvoyante et fleuriste

Léa est atteinte du syndrome d’Usher qui la rend malentendante et malvoyante. Elle travaille en tant que fleuriste chez Inspiration Végétale à Fribourg.

Sa patronne, Carole Curdy-Juilland, raconte comment s’est déroulé le processus d’engagement de la jeune fleuriste, ses craintes du début rapidement effacées par le caractère et l’envie de travailler de Léa.

Elle a fait appel à la Fédération Suisse des aveugles et malvoyants (FSA) afin d’obtenir des moyens auxiliaires, en l’occurrence des néons pour éclairer la place de travail de Léa, pour permettre à son employée de travailler au mieux.

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Alain Barillier, aveugle et juriste à la RTS

Alain travail à la Radio Télévision Suisse et est juriste. Il peut pratiquer son activité comme tout autre employé grâce, notamment, à sa ligne braille et à la synthèse vocale installée sur son ordinateur.

Sa responsable, Michèle Steudler, met en avant ses compétences professionnelles et la manière dont le juriste sensibilise ses collègues au handicap avec humour et bienveillance.

Grâce à cette collaboration, l’équipe est bien plus ouverte et solidaire. Mme Steudler conseille aux employeurs qui hésitent à engager une personne aveugle ou malvoyante de prendre en compte le côté humain et de ne pas se focaliser sur le handicap visuel.

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Dann Dupraz, aveugle et testeur d’accessibilité chez Softcom

Dann Dupraz a 33 ans et est aveugle. Il travaille chez Softcom en tant qu’employé de commerce et testeur d’accessibilité des applications créées par l’entreprise. Accompagné de sa fidèle chienne d’aveugle, il nous raconte comment s’est passé son processus d’engagement. Il travaille de manière autonome grâce à des moyens auxiliaires comme une ligne braille et une synthèse vocale pour son ordinateur.

Son patron, Remy Tsaud, CEO de Softcom, nous explique pourquoi il a engagé Dann et met en avant les bénéfices qu’il apporte tous les jours ! Une véritable opportunité de développement économique pour l’entreprise fribourgeoise.

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