Les différents types d’anesthésie
Votre ophtalmologue vous informera du type d’anesthésie qu’il privilégie pour votre opération. Vous pouvez également contacter l’unité d’anesthésiologie pour bénéficier, à distance de l’intervention, d’une consultation d’anesthésie si celle-ci n’a pas été déjà organisée par votre ophtalmologue.
Surveillance anesthésique (avec anesthésie topique ou locale)
Votre œil sera rendu insensible à la douleur au moyen de gouttes contenant un anesthésique local. Les premières gouttes piquent un peu. Votre œil restera mobile et vous serez invité-e à fixer votre attention sur une lumière pendant l’opération. L’anesthésie topique permet de prévenir la sensation de douleur pendant l’opération. Pendant toute sa durée, vos paramètres vitaux (fréquence cardiaque, tension artérielle, saturation en oxygène) seront enregistrés et vous serez surveillé-e par un médecin ou un infirmier anesthésiste. Vous serez conscient-e durant votre intervention. Si vous avez quelque chose à nous dire pendant l’opération, vous êtes autorisé-e à parler mais devez éviter de bouger. Vous récupérerez plus rapidement après une opération sous anesthésie topique avec surveillance qu’après une anesthésie générale. L’anesthésie topique est très sûre et comporte moins de risques et d’effets indésirables que les autres types d’anesthésies décrits ci-dessous, car elle n’affecte ni votre cœur, ni vos poumons, ni votre cerveau. Vous êtes prié-e d’apporter à l’hôpital l’ensemble de vos médicaments personnels le jour de votre intervention. Vous devez continuer à prendre tous vos médicaments habituels le jour de l’opération et pourrez manger et boire selon vos habitudes.
Sédation (avec anesthésie topique ou locale)
Votre oeil ou vos paupières seront insensibilisés par des gouttes (anesthésie topique) ou par une injection d’anesthésiques locaux (anesthésie locale) faite par votre ophtalmologue. Pour rendre la piqûre et le temps de l’intervention plus agréable, vous bénéficierez en plus de l’administration d’un médicament tranquillisant en continu par un cathéter posé dans une veine de votre main ou de votre avant-bras. Vous resterez conscient-e et collaborant-e pendant toute l’opération. La sédation combinée à l’anesthésie topique ou locale permet de prévenir la sensation de douleur pendant l’opération. Si vous avez quelque chose à nous dire pendant l’opération, vous êtes autorisé-e à parler mais devez éviter de bouger. Les complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, des convulsions ou un arrêt cardiorespiratoire sont exceptionnelles. L’anesthésie topique ou locale avec sédation comporte moins de risques et d’effets indésirables qu’une anesthésie générale. Le matin de l’intervention, vous devrez respecter les consignes transmises la veille au soir par téléphone (021 626 87 22) concernant le jeûne et les médicaments à prendre ou ne pas prendre le matin de l’intervention. Vous êtes prié-e d’apporter à l’hôpital l’ensemble de vos médicaments personnels le jour de l’opération.
Anesthésie locorégionale (bloc de l’oeil)
Une injection d’anesthésiques locaux à proximité de l’oeil (bloc de
l’oeil) insensibilisera et immobilisera votre oeil et vos paupières.
Cette injection sera généralement réalisée par le médecin anesthésiste,
plus rarement par le chirurgien ophtalmologue. Nous vous administrerons
un médicament tranquillisant par un cathéter posé sur votre main ou
votre avant-bras avant l’injection. Vous serez conscient-e durant votre
opération mais n’aurez pas de vision de celle-ci. Si vous avez quelque
chose à nous dire pendant l’opération, vous êtes autorisé-e à parler
mais devez éviter de bouger. L’anesthésie locorégionale permet de
prévenir remarquablement bien la sensation de douleur pendant et après
l’opération.
Au cours de l’anesthésie de l’oeil, une diplopie (la vision double) et,
beaucoup plus rarement, une plaie oculaire ou une hémorragie autour de
l’oeil peuvent survenir. Des séquelles passagères ou définitives, telles
une baisse ou une perte de la vision, peuvent en résulter. Les
complications imprévisibles comportant un risque vital comme une
allergie grave, des convulsions ou un arrêt cardio-respiratoire sont
exceptionnelles. Vous récupérerez plus rapidement après une opération
sous anesthésie locorégionale qu’après une anesthésie générale, ce qui
facilitera votre retour à domicile. Le matin de l’intervention, vous
devrez respecter les consignes transmises la veille au soir par
téléphone concernant le jeûne et les médicaments à prendre ou ne pas
prendre le matin de l’intervention. Vous êtes prié-e d’apporter à
l’hôpital l’ensemble de vos médicaments personnels le jour de
l’opération.
Anesthésie générale
L’anesthésie générale consiste à vous placer dans un état de sommeil
artificiel, vous rendant inconscient-e et insensible à votre opération.
L’anesthésie peut être induite en vous faisant respirer des gaz
anesthésiants (méthode de choix chez l’enfant) ou en vous injectant un
médicament dans un cathéter qui aura précédemment été introduit dans une
veine de votre bras. Durant toute l’intervention, l’équipe d’anesthésie
reste à vos côtés et vous êtes surveillé-e en permanence au moyen de
différents appareils (pouls, pression, qualité de la respiration,
profondeur du sommeil, etc.).
Des nausées et des vomissements peuvent survenir au réveil. Une rougeur
douloureuse au niveau de la veine dans laquelle les produits ont été
injectés peut s’observer. L’introduction d’un tube dans la trachée
(intubation) ou dans la gorge (masque laryngé) pour assurer la
respiration pendant l’anesthésie peut provoquer des maux de gorge ou un
enrouement après l’intervention. Des traumatismes dentaires sont
également possibles. C’est pourquoi il est important de signaler toute
prothèse ou toute fragilité dentaire particulière. La position prolongée
sur la table d’opération peut entraîner des compressions, notamment de
certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou,
exceptionnellement, la paralysie d’un bras ou d’une jambe.
Après une anesthésie générale, des souvenirs de la période opératoire peuvent subsister. Des troubles de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir après l’anesthésie. Tous les symptômes cités sont habituellement passagers et leur persistance doit vous inciter à consulter. Les accidents liés au passage de vomissements dans les poumons sont très rares si les consignes du jeûne sont bien respectées. Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie, sont extrêmement rares. Le matin de l’intervention, vous devrez respecter les consignes transmises la veille au soir par téléphone concernant le jeûne, prendre avec une gorgée d’eau les médicaments de votre traitement personnel qui vous auront été prescrits par le médecin anesthésiste et omettre ceux qu’il aura décidé de stopper avant l’intervention. Vous êtes prié-e d’apporter à l’hôpital l’ensemble de vos médicaments personnels le jour de l’opération.