Medical retina and uveitis
Les unités médicales actuelles de la rétine et de l’uvéite ont beaucoup d’antécédents en matière de recherche clinique et de participation à des essais multicentriques. L’un de nos groupes de recherche fondamentale étudie aussi cette problématique.
Nos buts
Mieux comprendre le développement de certaines pathologies oculaires et mettre en évidence de nouvelles thérapies afin de combattre la cécité
Comprendre les mécanismes à l’origine des dégénérescences de la rétine pour identifier des cibles thérapeutiques et développer des traitements (thérapie génique et/ou développement de drogues) capables de retarder la cécité.
La recherche sur l’uvéite
Le groupe uvéite du Prof. Yan Guex-Crosier a développé des collaborations locales et internationales très importantes avec une expertise en recherche clinique et fondamentale entre le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois et l’Hôpital Ophtalmique Jules-Gonin, ainsi qu’avec plus de 60 centres européens pour mettre en place des études multicentriques prospectives pour l’étude des maladies orphelines liées à l’inflammation oculaire.
La recherche sur la DMLA
Il existe dans le monde occidental une forme particulièrement fréquente de dégénérescence de la rétine chez les sujets âgés conduisant à une cécité légale : la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). 1-3% des personnes âgées de 60 ans sont atteintes alors que ce pourcentage augmente à 30% pour les personnes de 80 ans. Il existe actuellement un unique traitement à la DMLA (l’injection d’anti-VEGF), mais celui-ci n’est pas bénéfique pour tous les patients.
Nos projets de recherche sur la DMLA
Macular degeneration and diabetic retinopathy group
– Raphaël Roduit, PhD
- Étude protéomique dans la DMLA réfractaire
Le traitement standard de la DMLA consiste en des facteurs de croissance endothéliaux anti-vasculaires intravitréens (VEGF). Cependant, pour certains patients, même un traitement anti-VEGF maximal ne supprime pas entièrement l’activité exsudative. L’objectif de cette étude était d’identifier les biomarqueurs moléculaires dans la DMLA ayant une réponse incomplète au traitement anti-VEGF.
- Étude sur la réponse inflammatoire suite à l’injection d’anti-VEGFA
La DMLA est une maladie multifactorielle, impliquant un grand nombre de facteurs moléculaires, tels que les facteurs de croissance, l’inflammation, la cascade du complément, la régulation des fluides, les radicaux et les facteurs antioxydants, les facteurs interstitiels, les produits du cycle visuel, etc. Actuellement, le traitement établi pour la forme néovasculaire de la DMLA consiste en des injections intravitréennes d’anti-VEGF, principalement l’aflibercept (EyleaⓇ), le ranibizumab (LucentisⓇ) et récemment le brolucizumab (BeovuⓇ). Les efficacités sont comparables, avec une supériorité potentielle pour le BeovuⓇ, malgré quelques effets secondaires impliquant une réponse inflammatoire (uvéite, endophtalmie) ; nous avons donc décidé d’étudier la réponse inflammatoire après un traitement anti-VEGF.
- Décrypter le rôle de MAPK6/ERK3 dans les cellules photoréceptrices.
Les cellules eucaryotes peuvent répondre à une grande variété de stimuli par l’activation de voies de signalisation spécifiques. Parmi elles, les voies des protéines kinases activées par les mitogènes (MAPK) qui jouent un rôle essentiel dans la prolifération et la différenciation des cellules, l’adaptation au stress environnemental, l’apoptose et la morphogenèse embryonnaire. L’une de ces kinases (MAPK6/ERK3) est fortement exprimée dans la rétine mais sa fonction est à ce jour mal connue, c’est pourquoi nous avons décidé d’étudier son rôle dans la rétine.
La recherche sur la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique (RD) est l’un des effets secondaires importants liés au diabète sucré ou diabète mellitus (DM) ; c’est l’une des principales causes de cécité irréversible dans le monde pour la population en âge de travailler. On estime qu’environ 360 millions de personnes seront touchées par le diabète sucré d’ici 2030.
Nos projets de recherche sur la rétinopathie diabétique
Macular degeneration and diabetic retinopathy group
– Raphaël Roduit, PhD
- Rôle du GSH (Glutathion) dans la mort cellulaire et les défauts d’autophagie lors de l’hypoglycémie
Le glucose est un des substrats métaboliques le plus important de la rétine et le maintien de la normoglycémie est un défi essentiel pour les patients diabétiques ainsi que pour les individus sains. Les variations de la glycémie pourraient entraîner des maladies cardiovasculaires, des néphropathies, des neuropathies et des rétinopathies. Il existe un grand nombre d’étude sur l’effet de l’hyperglycémie (haut niveau de sucre), notamment dans le domaine de la rétinopathie diabétique, mais on sait très peu de choses sur les effets délétères de l’hypoglycémie (bas niveau de sucre). C’est pourquoi nous avons décidé d’étudier le rôle de l’hypoglycémie aiguë dans la rétine de souris, en lien avec la RD qui affecte les patients.
- Analyse omique de la rétinopathie diabétique légère à sévère par rapport à l’absence de RD
La rétinopathie diabétique (RD) est un effet secondaire important du diabète. Afin de mieux traiter les patients affectés par cette maladie, Il est crucial de classer les RD dans des catégories allant de la RD non proliférative légère à la RD non proliférative sévère, pour finir par la RD proliférative. Afin d’établir cette classification, Nous avons décidé d’analyser l’humeur aqueuse des patients diabétique et d’effectuer une étude protéomique (analyse des protéines de chaque patient), couplée à une étude métabolomique (analyses des métabolomes présent) et à une étude épigénétique (modifications génétiques intervenants chez le patient diabétique). La classification de tous les patients affectés par la RD en sous-groupes sera possible avec cette approche et permettra un traitement plus personnalisé afin de donner le bon traitement à la bonne personne au bon moment.
Votre soutien nous est précieux. Merci !
Notre recherche se déploie sur de nombreux axes : neurosciences visuelles, oncologie, oculogénétique, maladies de la rétine et en particulier la DMLA, mais aussi, très concrètement, en développant de nouvelles technologies chirurgicales.